Quel matelas choisir ?

Risque de développer une escarre : faible à moyen

Si la personne est à risque faible à moyen de développer une escarre  (selon jugement clinique et échelles) ou si la personne est alitée de  10 à  15 heures, et  qu’elle  se  mobilise seule   avec ou sans difficulté,   sans   trouble neurologique important, sans artériopathie,  avec  un état général bon à moyen, alors un matelas en mousse de classe IA peut lui convenir. 

• Les matelas en mousse de classe IA  sont souvent des matelas gaufriers, c’est-à-dire avec des  plots souples et mobiles qui accompagnent les mouvements du corps.
• La structure monobloc du matelas permet de s’adapter aux mouvements d’un lit médicalisé.
• Il bénéficie d’une housse intégrale, qui peut être retirée pour être lavée en machine jusqu’à 90°.
• Ces matelas sont prévus pour des personnes jusqu’à 130kg

Risque de développer une escarre : élevé

Si la personne est à risque élevé de développer une escarre (selon jugement clinique et échelles) ou si la personne est alitée plus de 15 heures alors un matelas en mousse de classe IB  peut lui convenir.
Les matelas en mousse de classe IB  sont souvent des matelas en mousse incluant des modules amovibles ou non de densité et/ou de hauteur variables (insert en  mousse viscoélastique, insert à air, insert en eau)

Risque de développer une escarre : moyen à élevé

Si la personne est à risque moyen à élevé de développer une escarre (selon jugement clinique et échelles) ou si la personne est levée dans la journée et alitée plus de 15 heures, alors un matelas de classe II peut lui convenir

• Les matelas à mémoire de forme ou surmatelas en mousse viscoélastique type à mémoire de forme ont une structure monobloc ce qui permet de s’adapter aux mouvements d’un lit médicalisé.
• Ils sont lourds à manipuler.
• La chaleur du corps permet de déformer la matière pour que le matelas épouse mieux la forme du dormeur !

Personne se levant peu

Si la personne n’est pas levée dans la journée ou peu, est en mauvais état général et/ou artériopathie et/ou trouble neurologique, alors un matelas à air peut lui convenir.

• Ils sont à air dynamique et fonctionnent avec un compresseur qui alterne la pression d’air dans chaque compartiment.  La pression d’air est fonction du poids de la personne.
• Ils nécessitent une prise de courant supplémentaire et sont peu bruyants.
• Le réglage du gonflage nécessite un réel apprentissage et une surveillance régulière (tous les jours). Le risque de crevaison est réel.
• Par contre, si la personne peut encore bouger seule, elle aura énormément de difficultés à le faire.
• Pour conserver les bienfaits du matelas à air, le drap sera posé sans être bordé pour garder l’élasticité des mouvements d’air.          

Enfin, quelque soit le stade de l’escarre, il existe des matelas baria forme pour des utilisateurs  qui ont un poids supérieur à 110 kg.  Il sera plus épais qu’un matelas en mousse, avec des densités de mousses différentes.